AES: Après la CEDEAO, Ibrahim Traoré pense déjà à la monnaie du Franc CFA

Le Chef de l’Etat burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, au micro du journaliste Alain Foka, a révélé que « probablement » il va s’attaquer à la question de la monnaie du Franc CFA. 

La CEDEAO peine à avancer sur son projet de monnaie commune. L’AES pourrait prochainement créer la surprise. Le Chef de l’Etat burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, sur la question, a laissé entendre que toutefois,  » il n’y a pas que la monnaie. Tout ce qui est lien qui nous maintient dans l’esclavage, nous allons briser ces liens « . Sur ces liens brisés, le retrait de la CEDEAO en fait partie. Pour le dirigeant du Burkina, avec l’organisation sous-régionale  » c’est fini », a-t-il précisé.  Pour lui, la décision de quitter la CEDEAO a été prise après un temps d’observation, d’analyse de la situation.

Au sujet des relations avec les pays voisins et de la libre circulation des personnes et des biens, il affirme : « Nous quittons mais nous restons panafricains. N’importe qui en Afrique qui veut venir au Burkina, est le bienvenu chez lui ». Désormais l’Alliance des Etats du Sahel (AES) apparait comme la nouvelle organisation sous-régionale,  « ouverte » sur d’autres pays.  » La possibilité d’élargir c’est possible. Dans la Charte ça existe. Donc on a fait une ouverture » a révélé le capitaine Ibrahim Traoré. La Guinée Conakry pourrait être , officiellement, le prochain bénéficiaire de cette ouverture. Il pourra profiter  » des rapports fraternels «  qui existent entre les trois premiers pays de l’AES mais pas que. « Nous partageons la même vision et nous faisons la même mission » a encore précisé le Chef de l’Etat burkinabè au journaliste Alain Foka. Par conséquent, tout pays qui voudra intégrer l’AES, devra épouser la même idéologie.

L’éveil d’une nouvelle ère

Dans la dynamique, le Président de la transition au Burkina a affirmé que tout ce qui est fait au sein de l’AES, c’est pour éveiller les consciences.  » Pourquoi un Chef d’Etat va se mettre à vouloir que son peuple se réveille » tandis que d’  » autres ont tendance à ce que le peuple s’endorme pour qu’ils continuent de faire ce qu’ils veulent « .  Et, Ibrahim Traoré le martèle encore:  » Nous on veut que les peuples se réveillent pour que même après nous, que les gens ne laissent plus des individus venir les mettre dans ces conditions là ». 

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé le 28 janvier 2024 leur retrait sans délai de la CEDEAO. Ces 3 pays reprochent à l’organisation sous-régionale, ses sanctions injustes, son éloignement de ses objectifs de départ et son assujettissement à des puissances étrangères.

Eric K.

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