Vingt ans après sa disparition, la figure du feu Président Gnassingbé Eyadema reste omniprésente dans la mémoire collective togolaise. Deux décennies se sont écoulées depuis ce 5 février 2005, mais les échos de son règne et de ses ambitions pour le Togo continuent d’alimenter réflexions, débats et hommages.
À l’occasion de ce 20ᵉ anniversaire, le pays poursuit un cycle de commémorations entamé depuis le 3 février. Prochaines étapes : deux conférences publiques prévues à Lomé et Sokodé, les 28 et 31 mai, qui viendront enrichir ce moment de souvenir et de transmission intergénérationnelle.
La première, qui se tiendra dans l’espace de la Blue Zone à Cacaveli, s’inscrira dans une double célébration : celle des 50 ans de la CEDEAO, et celle du rôle stratégique joué par Eyadema dans la genèse de cette communauté régionale. L’homme, que d’aucuns surnomment encore « le Bâtisseur », avait en effet fait de l’unité ouest-africaine un axe fort de sa politique étrangère. Cette rencontre sera l’occasion de revisiter les rêves des pionniers de l’intégration, et d’évaluer à la lumière du présent les promesses tenues ou trahies.
La seconde conférence, attendue à Sokodé, prendra une tonalité plus environnementale. En prélude à la Journée nationale de l’Arbre, elle reviendra sur la révolution verte amorcée sous Eyadema : un vaste programme de reboisement et de conscientisation écologique qui, bien avant l’heure, plaçait le Togo sur la voie d’un développement plus durable. Les échanges mettront en lumière les transformations engendrées, tant sur le plan social qu’économique et environnemental.
Depuis le début des commémorations, colloques, célébrations religieuses, cérémonies symboliques et activités culturelles se sont enchaînés sur tout le territoire. Un hommage pluriel, à l’image d’un héritage aussi dense que complexe.
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Luc DJOSSOU