Côte d’Ivoire : L’interdiction des boissons énergisantes alcoolisées, Une mascarade pour cacher une concurrence déloyale ?
En Côte d’Ivoire, l’interdiction des boissons énergisantes alcoolisées a soulevé de nombreuses interrogations et suspicions. Officiellement, ces boissons sont accusées de représenter un danger pour la santé publique. Mais que leur reproche-t-on réellement ? Est-ce l’alcool ou l’énergie qu’elles procurent, ou bien le mélange de ces substances avec d’autres produits dangereux ? Il est essentiel de clarifier ce débat pour comprendre les véritables enjeux.
Le problème central semble être l’association de ces boissons avec des substances comme le Tramadol, un puissant analgésique, dont la consommation abusive peut entraîner de graves effets secondaires. Le mélange du Tramadol avec des boissons énergisantes alcoolisées, tout comme avec d’autres alcools tels que le vin, la bière ou le whisky, est extrêmement nocif pour la santé. Pourtant, alors que les boissons énergisantes alcoolisées sont bannies du marché ivoirien, le Tramadol reste aisément accessible. Ce paradoxe soulève de sérieuses questions sur la cohérence des politiques de santé publique.
Il est légitime de se demander si cette interdiction ne cache pas des intérêts inavoués. Certaines entreprises auraient-elles exercé une pression pour éliminer un concurrent du marché sous prétexte de protéger la santé publique ? Les consommateurs et les acteurs économiques s’interrogent sur la véritable motivation derrière cette décision, qui semble avant tout pénaliser les commerçants du secteur des boissons énergisantes alcoolisées.
Ainsi, plutôt que de stigmatiser une catégorie de produits, il serait plus pertinent de mener une campagne de sensibilisation sur les dangers du mélange de ces boissons avec des substances comme le Tramadol. La priorité devrait être de contrôler la distribution du Tramadol, bien plus dangereux que les boissons énergisantes alcoolisées en elles-mêmes. Une telle démarche garantirait une meilleure protection des consommateurs tout en assurant une concurrence loyale sur le marché.
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Lucien DJOSSOU
