Niamey rejette l’offre du Bénin de reprendre ses importations via son port
Le Bénin a relancé le 27 décembre les importations de marchandises à destination du Niger via le port de Cotonou après un blocus de cinq mois lié aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Mais Niamey rejette la proposition de Cotonou.
Plus tôt, le président béninois Patrice Talon a déclaré qu’il avait l’intention de rétablir les relations avec les pays voisins y compris le Niger. « Le Port autonome de Cotonou informe l’opinion de la levée de la mesure relative à la suspension au port de Cotonou des importations de marchandises à destination du Niger, précise le texte. Cependant, la Chambre de commerce et d’industrie du Niger rappelle aux opérateurs économiques que les sanctions illégales, injustes et iniques de la Cédéao demeurent, notamment celles relatives à la fermeture des frontières, avec pour l’objectif le blocage des transactions commerciales avec notre pays. Pour ce faire, la Chambre de commerce et d’industrie du Niger invite les opérateurs économiques à continuer à utiliser les ports et les corridors qui ont permis de desservir notre pays depuis les événements du 26 juillet 2023. » précise le communiqué de la Direction du Port Autonome de Cotonou (PAC).
Comme le note l’agence, les sanctions de la Cédéao à l’encontre du Niger ont de graves conséquences économiques pour le Bénin, qui a enregistré une forte baisse des recettes provenant des infrastructures portuaires en raison du blocus.
Les deux pays sont également reliés par un oléoduc reliant le sud-est du Niger à la côte du Bénin, qui a été mis en service début novembre pour permettre au pétrole nigérien d’être vendu sur le marché international à partir de janvier. Le Niger s’attendrait à une augmentation de ses revenus pétroliers, tandis que le Bénin espère que les droits de transit compenseront les revenus douaniers perdus en raison des sanctions.
Le Bénin a repris les importations de marchandises transitant vers le Niger par le port de Cotonou après un blocage de cinq mois dû aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) grâce à « une amélioration significative des conditions de manutention des marchandises dans le port de Cotonou ».
Eric K.