Niger : L’APA met en place un groupe de soutien pour la transition nigérienne

Au Niger, la situation actuelle a scellé définitivement le sort de Mohammed Bazoum pour un retour au pouvoir et vidé les cartouches de l’intervention militaire de la CEDEAO. Et pour cause, un groupe de soutien pour la transition au Niger se met en place sous l’égide de l’Alliance Politique Africaine (APA).

En vue de normaliser la situation socio-politique au Niger, uns alliance se met en place au Togo pour trouver des solutions. C’est à ce titre que le 6 novembre dernier, une délégation du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a été reçue par le président togolais, Faure Gnassingbé.

Le ministre togolais des affaires étrangères a de nouveau clarifié la position du Togo devant les différentes crises politico sécuritaires qui secouent l’Afrique de l’ouest, notamment les crises qui naissent des coups d’Etat. Prof Robert Dussey est clair : le Togo condamne les prises de pouvoir par la force. Mais il continue de tendre la main aux pays concernés pour une sortie de crise.

Ainsi, le chef de la diplomatie togolaise a salué la disponibilité des autorités nigériennes à travailler afin de mettre en place le groupe de soutien pour la transition au Niger. Le Groupe de soutien en question est en constitution sous l’égide de l’Alliance Politique Africaine (APA).

Cette organisation est un cadre de coopération permettant de fédérer les pays partageant les idéaux du panafricanisme et ceux déterminées à œuvrer pour une Afrique politiquement forte, indépendante, décomplexée et non-alignée. Elle compte déjà plusieurs pays du continent dont l’Angola, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Gabon, la Guinée, la Libye, le Mali, le Niger, la Namibie, la Tanzanie et le Togo.

Une fois en place, le groupe de soutien à la transition au Niger devrait garantir la transition vers des élections démocratiques dans la stabilité politique.

Le président du CNSP, Abdourahamane Tiani, chef de l’Etat nigérien avait annoncé en août dernier la mise en place d’un « dialogue national inclusif » qui doit durer 30 jours. Selon le général Tiani, la transition qu’il va diriger « ne saurait aller au-delà de trois ans ».

Le dialogue prévu va rassembler les forces vives de la nation nigérienne. Ces dernières auront la latitude de formuler des « propositions concrètes » en vue de poser « les fondements d’une nouvelle vie constitutionnelle » au Niger.

Lors d’un séjour à Lomé, le général Salifou Mody, ministre nigérien de la Défense et n°2 du CNSP, à la tête de la délégation, avait fait le point de la situation au chef de l’Etat togolais. A la suite, les représentants des autorités nigériennes ont annoncé avoir choisi le président togolais comme facilitateur entre le Niger et l’ensemble de la communauté internationale.

Eric  K.

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