Niger: Libération de Mohamed Bazoum mais sous certaines conditions
L’ex-Président du Niger, Mohamed BAZOUM, renversé le 26 juillet 2023 est toujours gardé en détention pour corruption. Mais depuis le dernier sommet de la CEDEAO où trois pays dont le Togo ont été désignés pour entamer une médiation avec le CNSP au pouvoir pour une sortie de crise, la situation semble quelque peu s’améliorer.
Après la libération de Salem BAZOUM, fils de Mohamed BAZOUM et de son épouse Kadjidja, l’opinion internationale se demande à quand le tour du président déchu. Mais on apprend qu’il y a des conditions à sa libération.
Grâce à la médiation surtout du Togo, le CNSP au pouvoir a pu libérer le fils et l’épouse de Mohamed Bazoum. Mais pour libérer le Président déchu, le Chef de l’Etat nigérien le Général Abdourahamane Tchiani pose plusieurs conditions à la CEDEAO. Si les deux parties s’accordent déjà sur certains points lors des négociations, ils semblent divisés sur d’autres.
En effet, les nouvelles autorités exigent tout d’abord que Mohamed Bazoum qui refuse jusqu’à ce jour de démissionner ne se proclame plus président une fois libéré. Ensuite, les autorités exigent qu’après sa libération qu’il ne quitte pas le Niger afin qu’il ne puisse pas mener un front contre les autorités de transition depuis une capitale voisine et avec le soutien de certains Chefs d’État de la sous-région, encore acquis à sa cause.
Cependant, ces exigences ne sont pas du goût de la CEDEAO. AfricaIntelligence rapporte que l’organisation sous-régionale se montre plutôt favorable à ce que l’ancien président puisse quitter Niamey et soit libre de ses mouvements. Pour l’heure, les négociations sont en cours et Mohamed Bazoum pourrait être libre de ses mouvements dans le mois de mars prochain. Dans ce cadre, le Chef de la diplomatie Togolaise, Robert Dussey se rendra de nouveau à Niamey le 25 janvier prochain pour poursuivre les négociations, apprend-t-on de la même source.
Eric K.