Présidentielle au Sénégal: Ousmane Sonko finalement investi candidat de la coalition
Ousmane Sonko, a été investi dimanche 31 décembre pour l’élection présidentielle de 2024 par les membres de sa coalition dénommée « Sonko président » qui compte environ 23 partis politiques. L’événement s’est tenu dans un lieu privé et à huis clos, en présence d’une cinquantaine de personnes.
L’opposant sénégalais avait vu son meeting prévu à Dakar interdit pour « menaces de troubles à l’ordre public ». Son dossier a été déposé le 12 décembre au Conseil constitutionnel. Le délai courait jusqu’au 26 décembre pour la collecte des parrainages et le dépôt des candidatures.
Le chemin aura été long et périlleux pour l’opposant qui venait enfin d’être investi candidat de sa coalition. Mais le bras de fer qui l’ oppose avec l’Etat n’est pas prêt de finir avant la date fatidique des élections. Encore faudrait-t-il passer par la transparence dans les résultats des urnes. Une réalité qui constitue l’une des barrières au processus de démocratisation en Afrique. En tout cas, les partisans de l’opposant sont déterminés dans ce combat qui dure depuis plus de deux ans déjà avec les épisodes de violentes manifestations pour revendiquer le maintien d’Ousmane Sonko dans la course à la Présidentielle.
Après le refus de l’administration de lui délivrer les documents nécessaires, ses avocats avaient annoncé leur intention de déposer sa candidature au Conseil constitutionnel, disant « faire confiance à la justice » face à un Etat qui chercherait, selon eux, à « écarter » du scrutin, leur candidat.
Déclaré coupable en juin de débauche sur mineure, l’opposant avait été condamné à deux ans de prison ferme. Ne s’étant pas présenté au procès, il avait été condamné par défaut. Il est emprisonné depuis la fin de juillet sous d’autres chefs d’inculpation, parmi lesquels l’appel à l’insurrection. Il prétend que ces affaires et toutes celles dans lesquelles il a été mis en cause sont des complots visant à l’écarter de l’opposant Ousmane Sonko.
Eric K.