RDC: Des engagements vers l’abolition de la peine de mort
En République Démocratique du Congo (RDC), dans un centre d’études dans la commune de Gombe au nord-ouest de Kinshasa, la peine de mort a fait objet d’une conférence jeudi en vue d’un engagement à son abolition.
« Aujourd’hui nous avons fait le point pour rappeler que notre pays a aboli la peine de mort dans sa constitution de 2006, pourquoi, par ce qu’elle ne prévoit pas de loi qui puisse décider de mettre un terme à l vie d’un être humain. cela a été prévu depuis que notre pays a connu sa constitution en 1885. Malheureusement les juges ont estimé que, puisque cela n’est dit de manière explicite dans la constitution que la peine de mort est abolie, même si il n’est pas permis de légiférer en décidant de condamner à mort, eux, ils continuent à condamner à mort », a déclaré le président de la culture pour la paix et justice, maître Liévin Ngondji Ongombe
Et d’ajouter que: « Nous avons fait aussi le point pour dire quelle est la position des institutions de l’État c’est-à-dire la justice, le gouvernement et le parlement sur cette question. Pour nous, la loi elle-même prévoit que les juges puissent prononcer une autre peine, même si la peine de mort est prévue ».
Pour soutenir cette idée de changer la peine, Me Ngondji a recouru à l’article 27 du code de justice militaire et l’article 18 du code pénal ordinaire, qui ne sont pas appliqués aujourd’hui. Il a invité, à cet effet, le gouvernement à fournir d’effort dans le but de se ranger derrière la position universelle, celle de voter en faveur de la résolution mondiale de l’abolition de la peine de mort.
De son côté, le représentant de la ministre d’État, ministre de la justice et garde des sceaux, Me Honoré Mitshambo a fait savoir que la suppression de la peine de mort est une entreprise politique majeure pour l’humanisation et la modernisation de la politique pénale.
Il a précisé que cette question est toujours abordée avec délicatesse dans le débat en République démocratique du Congo, vue le contexte sécuritaire du moment.
Eric K.