TOGO / Crimes à Sotouboua: Des présumés criminels aux mains de la police

A Sotouboua, une série de meurtre qualifiée de « crimes rituels » sévit depuis le mois de décembre 2023. En effet, un autre corps a été découvert le 18 février dernier à Tabenda près de la ville.

Devant l’ampleur de la situation, les autorités togolaises décident d’utiliser les grands moyens pour retrouver les criminels qui opèrent impunément dans la localité. C’est le Préfet de Sotouboua, Pali Tchabi Passabi qui se prononce sur le sujet. Selon lui, le mode opératoire des criminels consiste à poser généralement des embuscades aux victimes dans les périphéries de la ville afin de s’en prendre à celles qui se retrouvent seules. Les résultats de l’autopsie sur certains corps révèlent que les victimes ont reçu des coups sur la tempe ou soit étranglées par une corde. « Le cas survenus en plein hameau à plus de 30 Km de Sotouboua en plein jour, montrent des signes de blessures. L’avant dernier cas, est une dame partie chercher des fagots qui a été retrouvées étranglé… Samedi dans un autre village, c’est le corps sans vie d’une femme qui est allé faire la lessive et qui est retrouvée dans les buissons portant à près de 5 cas les corps sans vie qui ont été recensés depuis décembre » a affirmé M. Passabi.

En début de semaine, des organisations de la société civile ont invité les autorités togolaises à faire toute la lumière sur cette série d’assassinats assimilés à des « crimes rituels ». Selon le représentant du pouvoir central, tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ces crimes et garantir la sécurité à la population.

Le 17 février, un groupe de jeunes désemparés a décidé de se rendre à la préfecture pour dénoncer l’inaction du préfet, Pali Tchabi Passabi. Ces jeunes ont découvert la veille le corps de leur parente partie chercher des fagots de bois. Mais selon certaines sources, le Préfet n’avait pas reçu la délégation des jeunes de la ville samedi dernier donnant lieu à des affrontements entre les populations et les forces de sécurité. « Je rentrais de Lomé et j’étais à hauteur d’Amakpapé quand j’ai été informé que le groupe de jeunes voulait me voir. J’avais demandé qu’ils viennent à la préfecture à midi, le temps que j’arrive. Je n’avais pas refusé de les recevoir, ce qui n’est d’ailleurs pas de mes habitudes », s’est-il défendu dans une interview téléphonique avec TBN.

Des arrestations ?

Pali Tchabi Passabi a décidé de prendre à bras le corps le problème de meurtres enregistrés au sein de la préfecture. Alors que les meurtres prennent l’allure de « crimes rituels », le représentant du pouvoir central a sensibilisé les populations sur une parfaite collaboration avec les forces de sécurité. On note depuis, l’arrestation de certains individus, dont un, accusé d’avoir tenté de tuer un homme dans le village de Bodjondè (Est de la ville de Sotouboua) mais sauvé grâce à la vigilance de certains jeunes. Le bourreau, remis à la police, est inconnu de la population locale. Il était en possession de 2 couteaux, de 5 manchettes, d’une fronde et d’une torche. Des informations laissent entendre que d’autres personnes sont également arrêtées et actuellement interrogées par les forces de sécurité de Sotouboua.

Eric K.

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