Lundi 12 mai marquera une nouvelle étape dans la construction de l’identité numérique au Togo. Après avoir lancé les opérations dans la région des Savanes, les autorités entament désormais l’enregistrement biométrique des populations dans la préfecture du Golfe. Cette phase, annoncée officiellement par l’INSEED le 8 mai, s’inscrit dans un vaste projet national d’identification.
Menée de concert avec l’Agence Nationale d’Identification (ANID), cette campagne fait partie intégrante du programme e-ID Togo, une initiative soutenue par la Banque mondiale à travers le projet régional WURI (Identification pour l’intégration et l’inclusion en Afrique de l’Ouest). Son objectif est simple, mais ambitieux : créer un registre national moderne et fiable, capable de fournir à chaque résident un identifiant unique, sécurisé et universel.
Derrière cette opération se dessine un enjeu fondamental : permettre à chaque individu vivant sur le territoire togolais, sans distinction d’origine, d’âge ou de statut social, d’accéder plus facilement aux services de base. Santé, éducation, aides sociales, démarches administratives : une identité reconnue devient la clé d’entrée à l’inclusion.
Le recensement biométrique n’est donc pas un simple relevé de données. C’est une démarche vers une société plus équitable, où personne ne reste invisible. Pour le gouvernement, il s’agit d’un pilier de la transformation numérique du pays, qui pourrait à terme faciliter la gouvernance, réduire la fraude et renforcer la transparence dans les politiques publiques.
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Luc DJOSSOU
