Côte d’Ivoire : Importation de boissons énergisantes alcoolisées/ Les dessous d’une suspension
En Côte d’Ivoire, un communiqué conjoint des ministères du commerce et de l’industrie et le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, annonce la suspension des importations de boissons énergisantes alcoolisées dans le pays. La mesure couvre la période du 3 octobre au 31 décembre 2023.
La suspension de ces boissons est motivée par une rumeur sur l’augmentation de la consommation d’un de ces boissons énergisantes alcoolisées qui selon les autorités, renfermerait une drogue appelé Tramadol.
Or il s’agit d’un vaste complot visant à nourrir une concurrence déloyale destinée à écarter des concurrents gênants. L’association CODINORM a même publié une liste de boissons sous étiquette « certifiée pour la consommation » jusqu’au 31 décembre 2023.
La mesure devrait plutôt interdire l’importation du Tramadol en tant que substance illicite en Côte d’Ivoire mais contrairement ce sont les boissons énergisantes elles-mêmes qui prennent le coup de l’interdiction.
commerce interdit, ailleurs
Au Burkina, par exemple, la police municipale a procédé au saisie de près de 300 canettes de ces boissons, des bouteilles de liqueur et d’une vingtaine de boissons frelatées dans certains arrondissements et aux abords des établissements scolaires conformément à la Réglementation en vigueur dans le pays.
Les opérations s’inscrivent dans la préservation de la sauvegarde des capacités psychiques et intellectuels des apprenants. Ici aussi, les rumeurs sur un ravage de ces boissons, viennent nourrir également des mesures d’interdiction.
Quel pays encore va -t-il à son tour édicter sa mesure d’interdiction ?
Au lieu de tuer l’économie de nos pays avec des interdictions à contagion, il convient au nom du développement commercial appelé de tous nos vœux, que tous les pays de la sous-région s’accordent à interdire plutôt l’importation du Tramadol et leur commerce dans nos marchés.
Eric KPONSOU